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samedi 9 février 2013

Le camion avance (I)


A l'occasion de la lecture du blog de @Frayermonblog j'ai eu envie d'écrire un petit texte pour une fois imaginaire. L'idée est de partir de la première phrase d'un roman celèbre (incipit) comme "C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar." Salammbô de Flaubert ou "Longtemps je me suis couché de bonne heure" Recherche du temps perdu de Proust ou enfin "Aujourd'hui maman est morte" L'étranger de Camus. 
Là c'est  "Le camion avance" (incipit du livre de Jacques Lanzmann "Le dieu des papillons").

C'est curieux l'inspiration. Dès que j'ai lu cette phrase, j'ai eu envie d'écrire et j'ai rapidement couché sur le papier les lignes suivantes.

Le camion avance. C'est un de ces combi Volkswagen des années 1960. Les dessins psychédéliques peints à l'origine ne représentent plus qu'un voile léger piqueté par la rouille. Le vieux moteur fait entendre une musique que l'on entend plus depuis l'avènement du tout électrique. Les banquettes usées ont dû sentir passer des milliers de fesses de tout poids et de toutes formes. 


Tiens, il y a deux passagers ce qui est rare. Ils ne sont manifestement pas les premiers propriétaires car trop jeunes. Ils ont quand même dépassé la cinquantaine. Ils se sont mis sur leur 31 comme s'ils allaient à une fête mais leur expression est d'une tristesse sans nom. Elle contraste beaucoup avec leur mise et leur véhicule.


Je note dans ma base de donnée : 8 février 2060 - Volkswagen - 745 MG 59 (beaucoup de véhicule du Nord en ce moment) - 2 personnes. Puis je lève la barrière.
Le camion avance. Il roule encore 50 mètres et bascule dans le vide, du haut de la falaise. On entend le bruit des rebonds sur la paroi, un bruit métallique à la fois de déchirement et de compression. On imagine aisément les corps déchiquetés par la violence des chocs; on n'a jamais retrouvé de survivant. Un dernier bruit comme un point d'orgue et le silence retombe simplement interrompu par le cri des goélands. Saleté de crise.


Le camion suivant avance.   







Réponse au quizz du dernier billet.
J'ai deux sabliers : un de 7 minutes et un de 11 minutes. Comment compter 15 minutes ?
1) On retourne les 2 sabliers 
2) A 7 minutes on retourne le sablier de 7
3) A 11 minutes on retourne de nouveau le sablier de 7 donc il y a 4 minutes 
11 minutes + 4 minutes = 15 minutes
Je pensais que c'était très simple mais je n'ai eu qu'une réponse exacte.
  

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