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vendredi 1 novembre 2013




Le nerd à New York



De façon définitive, je peux affirmer que mon point faible ce sont mes pieds.
Pour ceux qui ont suivi sur Twitter les longs mois à soigner un orteil en proie à une infection récidivante, ce n'est qu'une demi surprise. Là ce sont les petits doigts de pieds qui m'ont embêté pendant 10 jours : des ampoules géantes. Parce que la première chose que l'on fait à New York: ON MARCHE. Sur la carte, Manhattan ne semble pas grand car il y a une rue tous les 200 mètres mais si l'on rajoute la distance entre les avenues quand on doit en changer on se retrouve à parcourir très vite des dizaines de kilomètres.


Le pire se produit quand on se ballade dans Central Park. Le parc ne fait que 800m de large (pour 4 km de long). La tentation est grande de vouloir entrer d'un coté et ressortir de l'autre : moins d'un kilomètre de large ce n'est pas la mer à boire. Donc on entre au niveau de la 67ème rue West et l'on commence à circuler en cherchant à suivre une direction plutôt droite. On essaie aussi de prendre comme point de repère  des immeubles situés à l'opposé mais les frondaisons vous empêchent souvent de les apercevoir. Il y a aussi régulièrement des plans où l'on voit que l'on est sur la bonne voie. Ainsi vous ressortez au niveau de la 56ème rue …….. West!!!!!
Il y a aussi la possibilité de faire le tour du parc en vélo (location simple ou visite commentée). Pour ceux qui pensent que Central Park est plat et n'ont pas l'habitude de faire du sport, je recommande de suivre le conseil du guide qui vous indique un raccourci avant de faire la boucle qui touche Harlem. On a essayé. Ma femme a eu des problèmes.



Dernier point sur Central Park, il y a des portraitistes qui montrent des exemples qu'ils sont supposés avoir fait. Ma femme en a voulu un (un portrait pas le portraitiste).

Pendant la pose, les visiteurs passaient en rigolant. "Tu crois que c'est bien car les gens rigolent?" 30$ plus loin on a un portrait qui est bien fait mais c'est celui d'une inconnue. En gros lorsqu'il a fait le portrait de Jimmy Hendrix (une de ses références), l'artiste avait en face de lui Elton John.


Si vous ne voulez pas vous déplacer à pied, vous pouvez prendre le taxi. Vous levez la main et vous en avez un (à certaines heures cela peut quand même prendre 3 minutes). Affable, ne râlant pas si la course est courte, ayant un terminal carte bleue qui accepte même l'American Express, c'est un confort qui peut être un soulagement pour vos pieds endoloris. La course est généralement inférieure à 15$ donc ne semble pas trop onéreuse. Mais à la fin de la journée, le montant cumulé peut s'avérer conséquent. Surtout quand vous avez affaire à un taxi de brousse. C'est ainsi que j'ai intitulé celui qui nous ramena à l'hôtel à la suite de notre diner-croisière. Il faut savoir que les quais sont mal desservis : pas de ligne de bus et pas de métro. Il faut donc déjà s'y rendre à pied. Pour le retour, vous avez le choix entre à pied ou une voiture avec chauffeur dont le nombre reste limité quand il y a plus d'une centaine de croisiéristes.
Pour nous, un individu se trouvait à la sortie du bateau en disant "Taxi? Taxi ?". On a dit OK et on l'a suivi. Arrivé à son véhicule je n'ai pu m'empêcher de dire "Mais vous n'êtes pas un taxi jaune?". Une voiture pourrie nous attendait avec un semblant de compteur qui ne fonctionnait pas. Qu'à cela ne tienne on monte quand même. Il s'arrête à un feu et commence à parler à un "collègue" en créole. On distinguait plusieurs fois "taxi jaune" et des grands éclats de rire. Arrivé à l'hôtel il nous annonce 30$! Dans la mesure où on avait payé 15$ à l'aller il était hors de question de payer cette somme et après avoir commencé à me déplier je m'en suis sorti pour 20$. Il parait qu'il y a une prise en charge supérieure la nuit.

A New York, il est difficile de mourir de faim tellement il y a de restaurant divers et variés. La cuisine française reste la référence notamment dans l'appellation des plats. Vous avez ainsi des "Entrées". Ecrit parfois "Entreés", c'est clairement la volonté de faire chic. Si vous en choisissez une, vous avez commandé …… le plat principal. Même dans les restaurants supposés "français" c'est toujours le plat principal. Au départ je le cherchais et ne le trouvais pas car l' entrée est appelée "appetizer" qui veut aussi dire apéritif et amuse-gueule (qui est appelé amuse-bouche chez eux). Une fois que l'on a compris que l'apéritif est l'entrée et l'entrée le plat principal, cela roule.
Le plat chic à New York c'est le filet mignon. C'est le top de la gastronomie. En revanche le homard est assez commun. Pour déjeuner ou diner il vaut mieux apporter ses boules Quies: les convives parlent fort quand ils ne hurlent pas. Au B'Vans, restaurant "chic" (surtout cher) de Wall Street, nos voisins commandaient leur plat comme un trader à la corbeille qui vient d'apprendre que la récolte des oranges en Floride est catastrophique et qui veut revendre ses actions Orangina.
Pour l'accueil, il n'y a aucun problème dans la mesure où le pourboire dépend du bon vouloir du client. Il n'en reste pas moins que l'on peut trouver un accueil à la française si l'on cherche bien. On l'a déniché chez un restaurateur chinois sur la 8ème avenue entre la 46ème et la 52ème. Tout d'abord il a un "B". C'est le certificat de salubrité donné par l'administration: le meilleur c'est le A, puis B et C. "Grade pending" veut dire: "on a trouvé des rats dans votre cuisine et vous avez une semaine pour les tuer sinon on ferme". L'accueil était plutôt froid et la salle déserte. Comme on n'avait pas très faim nous ne commandâmes que deux soupes. "C'est minimum 8$/personne" nous dit le tenancier. Nous partîmes sur le champ et allâmes diner dans un delicatessen voisin pour 20$.
Car si on veut trouver de la soupe c'est simple car il y en a partout. Il y a même l'endroit où a été tourné cet épisode de Seinfeld http://www.youtube.com/watch?v=uVqBzP0xdKk .


Il y a une division du travail par ethnie. Ce sont les Indiens (des Indes pas des native americans) qui ont les boutiques de souvenirs. Une de leur caractéristique est que, le soir, si vous voulez acheter des timbres internationaux, ils sont TOUS en rupture de stock. Je vous épargne le calcul des probabilités pour que tous se retrouvent sans un seul timbre après 19h00. En revanche vous en trouverez au Newstand de Times Square.

En parlant de Times Square, le plus curieux est que les Américains l'ont transformé en plage naturiste. Où se porte le regard, on tombe sur des formes plus ou moins rebondies et des muscles plus ou moins saillants. Ci-dessous un florilège









Quand vous rentrez à l'hôtel pour rédiger vos cartes, vous pouvez allumer la télé pour voir si c'est meilleur qu'en France. Ce qui m'étonne le plus sont les publicités pour les médicaments. Bien qu'ils ne soient pas en vente libre, car le but est d'inciter les malades à demander à leur médecin de leur prescrire, les médicaments présentés sont tous très efficaces pour leur classe thérapeutique. Le problème commence à la fin de la publicité où on énumère les effets secondaires comme d'attraper une inflammation du petit doigt de pied, la dysentrie, le choléra, un cancer et dans certain cas … la peste (noire de préférence). "Speak with your doctor". "Sure" je vais échanger ma petite pathologie pour une grosse.

Enfin, ce qui est le plus intéressant, ce sont les rencontres. Dans le désordre, Lam le sénégalais qui vend des packages de tour de New-York en bus à impériale (le week end à l'angle de la 46th et Broadway)

, une dame dans nos âge et sa mère dans un restaurant de EastSide avec la vieille dame qui nous dit au cours du repas qu'elle ne va plus en France car il y a trop d'antisémitisme, les serveurs du petit déjeuner à l'hôtel Paramount, une jeune femme dans le métro travaillant à l'American Museum of Natural History et qui nous y emmènes et conseille pour rentrer plus rapidement, un responsable latino du Delicatessen Guy et Gallard sur la 40th entre 7th et 8th Avenue, le guide de Central Park qui a des amis à Tours et connait la Bretagne, un couple de jeunes mariés danois rencontré au diner-croisière et devant aller à la Comicon de New York (mon grand regret) ….


Ceux qui ont l'habitude de lire mon blog ne seront pas étonné si je leur dit que je suis allé visiter le MoMath qui est le musée des mathématiques. Je m'y suis rendu seul car ma femme s'est portée pâle le matin de ma visite. Contrairement à ce que l'on peut imaginer ce n'est pas la présentation de notions mathématiques avec des équations mais la mise en oeuvre ludique de concepts mathématiques. Les visiteurs sont, dans leur grande majorité, des enfants accompagnés par leurs parents. Il y a une bicyclette à roues carrées, des fractales, des carrés magiques, des casse-têtes, …. Le temps a passé trop vite et je n'ai pas fini mes pentominos http://fr.wikipedia.org/wiki/Pentomino 
Après cela on peut enfiler son uniforme de Sheldon Cooper


Un tel voyage comprend évidemment ses déceptions. Les nôtres sont essentiellement logistiques et concernent l'agence de voyage : Le Cercle des Vacances. Celle-ci a "organisé" notre voyage à savoir l'avion, l'hôtel et quelques à-côtés. On nous "offrait" un service de conciergerie sur place en français. Voilà comment c'était rédigé :

"Comme mentionné au téléphone, avec le Cercle des Vacances, nous vous proposons des séjours packagés avec du service et des valeurs ajoutées :
* Un accueil personnalisé à votre arrivée et un transfert privatif directement à votre hôtel
* Le City Pass inclus pour faire les principales excursions à NY (statue de la liberté, montée en haut de l'Empire State building, un ou plusieurs grands musées) et surtout éviter les longues et interminables queues grâce aux coupes-files
* La présence de nos représentants francophones sur place qui offrent un vrai service de conciergerie gratuit pour toutes nos bonnes adresses et bons plans : restaurants, bars avec vue sur Manhattan, excursions, shows Broadway…"

A notre arrivée, la chambre fournie était réduite à un lit de 140cm avec 30cm autour de celui-ci!!!!! On n'avait même pas la place pour ouvrir les valises. Fort heureusement, l'hôtel nous a changé dans une chambre dite king size où on avait plus de place (chambre 841 ci-dessous).

Malheureusement il y avait un bruit permanent des compresseurs servant à l'eau chaude dans celle-ci. Nous n'avons pas osé réclamer car déjà on avait été upgradé et quand je l'ai mentionné à la réception et qu'ils nous ont proposé une autre chambre nous étions en fin de séjour et ma femme ne voulait pas une nouvelle fois emballer et déballer les valises.
Nous aurions pu ne pas avoir ce désagrément si suite à une demande de ma part, l'agence avait vérifié que la chambre était bien celle des photos de l'hôtel.

Pour la conciergerie, la notion "sur place" est vraiment élastique chez le Cercle des vacances car il se trouve que le service en question est basé en Californie. Avec le décalage horaire le service n'était disponible qu'à partir de 11h00 heure de NYC. Les messages laissés sur la messagerie ne recevait aucun rappel. Il n'y avait pas de confirmation d'une demande par Sms et appel ce qui fait que j'ai dû plusieurs fois rappeler le service. On m'a par ailleurs expliqué que le service fonctionnait par ordre de priorité et donc que mes demandes n'étaient pas urgentes.
Enfin, sur un problème concernant la visite guidée de Central Park à vélo annulée sans fournir d'information, j'ai été obligé d'appeler la France car le service était indisponible et l'option de laisser un message ne fonctionnait pas.    
Evidemment, tous les appels ont été faits de mon téléphone personnel donc à ma charge. J'ai donc fini par utiliser les services de la VRAIE conciergerie de l'hôtel.

Pour le diner croisière, nous avons eu la désagréable surprise à l'arrivée d'un placement loin des fenêtres ce qui a quelque peu gâché la soirée. D'autant plus que l'on nous a expliqué que les placements près des fenêtres étaient possibles moyennant un supplément. Là encore, le Cercle des Vacances n'a pas pas fait votre travail en présentant toutes les options de la croisière. Nous aurions eu l'information, nous aurions pris l'option "fenêtre".

Conclusion, j'ai payé un service qui n'a pas ou mal été rendu. Heureusement que l'hôtel Paramount a pallié à l'incurie de l'agence de voyage : le personnel est dévoué et la décoration est de Philippe Stark.



Premier restaurant français dans Harlem

Enfin, une autre déception est le Gospel Tour où l'on se rend à une messe où l'on doit pouvoir écouter du gospel. Si vous ne faites pas la différence entre Mozart et Beethoven, entre Barbara et Desireless, cela peut vous plaire. Sinon, si vous vous attendez à "Sister Act", passez votre chemin. La partie de la messe à laquelle on assiste ce sont des annonces générales sur les actions de la paroisse (là c'était la semaine Père-Fils), l'annonce (l'appel?) des participants à la messe et des appels de fond auxquels les touristes sont appelés à participer. Pour la partie gospel, vous avez droit à 3 chansons. Le problème est que vous avez au premier plan un organiste et un batteur, que le choeur est placé derrière et que, par manque de place, les quelques hommes du choeur sont placés en hauteur, sur le côté et tournés vers le mur d'en face et non pas vers les fidèles. L'organiste et le batteur rivalisent et jouent comme des sourds. Résultat : on n'entend quasiment pas le choeur donc on ne risque pas d'être saisi par l'émotion. Malgré mon habitude des choeurs, mon oreille et tous mes efforts, j'ai été incapable d'entendre les hommes.
Point positif tout de même de cette visite, la guide parlant un français sans accent alors qu'elle est d'origine de l'Alabama et faisant une visite de Harlem passionnante. 

Il n'en reste pas moins que nous avons passé un merveilleux séjour qui restera pendant longtemps dans notre mémoire.



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